E. coli une bactérie amie ou ennemie ?

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Escherichia Coli ou E.coli est une bactérie naturellement présente dans l’intestin de l’Homme et de la plupart des mammifères. Loin d’être pathogène, elle compose environ 80% de notre flore intestinale et participe au bon fonctionnement du système gastro-intestinal. C’est ainsi qu’elle forme avec 400 autres espèces, un écosystème stable, essentiel au maintien d’une bonne santé. Tout événement susceptible de perturber l’équilibre de cette flore intestinale peut provoquer une diarrhée.
Il existe malheureusement des souches (ou des « variantes ») d’E.coli qui sont dangereuses pour l’organisme et responsables de maladies comme la gastro-entérite, les infections urinaires, les méningites…

Pourquoi E.coli devient-elle parfois dangereuse pour l’organisme ? Chacune de ces souches est issue à la base d’une bactérie inoffensive, qui mute de façon spontanée. La plupart du temps, la mutation engendrée ne permet pas à la bactérie de survivre, mais il arrive très rarement que cette mutation lui confère un avantage sur les autres bactérie, perturbant alors l’équilibre de la flore. La bactérie mutante prolifère en léguant à tous ses descendants la nouvelle propriété pathogène.

Comment agit-elle ?
Lorsque les souches pathogènes d’Escherichia Coli pénètrent dans l’organisme par voie orale, elles vont d’abord tenter de « s’accrocher » à la muqueuse intestinale occupée jusqu’alors par les bactéries inoffensives. Dotées d’un pouvoir d’adhésion supérieur, ces souches n’auront aucun mal à surpasser leurs rivales et parviendront même à coloniser des endroits inaccessibles pour celles-ci. Une fois installées, ces mutations se multiplient et causent de nombreux de dommages avant que le système immunitaire n’entre en action. Pour cela, les souches agissent de façon différente : certaines produisent de puissantes toxines tandis que d’autres détournent des fonctions cellulaires essentielles à leur avantage. Ainsi, les symptômes seront différents suivant la nature de la souche néfaste.

Les moyens de prévention
Assurer une cuisson des viandes hachées à au moins 70 °C à cœur maintenues pendant 2 minutes (ni rouge, ni rosé). Pour une pièce de viande non hachée, un simple passage à la poêle permet d’éliminer les bactéries, présentes uniquement en surface.
Laver soigneusement et éplucher si possible les légumes, les fruits et mles herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus.
Bien séparer les aliments crus des aliments cuits pour éviter une contamination croisée.
Se laver soigneusement les mains après être allé aux toilettes, avant de cuisiner et avant de manger.
Éviter de faire consommer du lait cru et des produits fabriqués à base de lait cru à des enfants en bas âge.
Éviter dans la mesure du possible les contacts avec les personnes ayant une gastro-entérite.
Laver très régulièrement à 60° les torchons de cuisine et les serviettes éponge.
Ôter les emballages des produits (cartons autour des yaourts, boîte d’œufs, film plastique des bouteilles d’eau…) avant leur mise au réfrigérateur.
Utiliser une paille ou un verre pour la consommation de canettes de boisson.